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vendredi 15 juin 2012

自殺サークル (jisatsu saakuru) - Suicide Club


Suicide Club (2002)

Pays : Japon / Genre : horreur, mystère, drame / Durée : 1h44
Réalisateur : Sono Sion

Cast : Ryô Ishibashi / Masatoshi Nagase / Rolly / Saya Hagiwara

Résumé : Une vague de suicide plane sur Tokyo. Mode ou incidents commandités, des inspecteurs mènent l'enquête.



Avis : Un film qui n'est pas à la portée de tout le monde et qui laisse une sensation de malaise.


Le film ne nous fait pas attendre pour entrer dans le vif du sujet. La scène d'entrée nous montre une station de métro tout ce qu'il y a de plus banale mais où une scène horrible va se produire. 54 lycéennes se tenant par la main sautent sur les rails au moment où le train arrive. Dès lors, le sang coule à flot. Les inspecteurs retrouvent sur les lieux un sac blanc contenant un étrange rouleau fait de morceaux de peau et peu de temps après une source se faisant appelé Komuri leur donne l'adresse d'un site internet semblant lié aux morts survenues dernièrement.

Ce qui est étrange c'est que la musique choisit lors du premier suicide collectif est enjouée et chantante. Elle dédramatise complètement la scène et les jeunes filles semblent s'amuser en balançant leurs mains. Il y a ce contraste étrange entre la violence visuelle de la scène et son ambiance sonore. Du coup à ce moment là, on aborde sereinement la situation alors que plus tard on stressera juste à l'idée même qu'il se passe quelque chose dans la gare durant la quête effrénée des policiers pour arrêter un éventuel suicide collectif. Ainsi certaines scènes de la vie de tous les jours deviennent beaucoup plus angoissantes et pesantes que celles beaucoup plus violentes des scènes de suicide abordées de façon plus légères. 

Le film évolue autour de cette enquête qui nous emmène sur des pistes différentes au fur et à mesure que les suicides se multiplient. Films d'horreur dans l'hôpital, film social sur le mal-être des jeunes sur le toit d'un lycée, thriller lorsque Komuri se fait kidnapper par des fous furieux revendiquant leur appartenance au suicide club et qui nous gratifie d'une séquence musicale chantée... incursion dans les médias avec le groupe Dessert et le questionnement sur soi lors de la scène au théâtre. Les genres se succèdent et s'entremêlent.
Au final les policiers se lancent sur la piste du suicide club qui est en réalité seulement une rumeur. Ils sont ballotés tout comme les spectateurs et finalement l'échec de l'inspecteur principal, joué par Ryo Ishibashi, est marqué de façon cruelle. Nous laissant orphelin.
Des gens isolés. De moins en moins de contact social dans un monde où entrer en contact est devenu apparemment si simple (par internet). Rupture, incompréhension, pression constante de la société qui met tous les jeunes en constante compétition. Pour quoi vivre ? ou pourquoi ne pas mourir, après tout pourquoi pas ?

Je n'ai pas tout bien saisit mais le message de la fin encore moins. Tout semble finalement provenir d'un groupe d'enfant ? C'est assez étrange. Comment un tel groupe a pu se former avec des façons si cruelles de procéder ? Les enfants, figure de l'innocence et de la vérité, qui voient le monde tel qu'il devrait être. Ils sont l'espoir pour l'avenir. Mais ont-il vraiment le recul nécessaire pour amener les gens à réfléchir sur eux-mêmes ?

Au final, Suicide Club  nous entraîne dans un cauchemar sans fin, beaucoup de questions mais pas vraiment de réponses. Un film à l'atmosphère sombre et pesante, doté d'une photographie granuleuse. Un film qui ne laissera pas indifférent mais qui nécessite un effort pour accéder au message que le réalisateur a voulu faire passer au travers ses images.

Un film intéressant en soi mais pas accessible facilement.

Luna Izumi    




Trailer vosta
Public AVERTI !





   
 
    





Disponible en dvd en France  - Kubik Video  

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